Abrasax ou Abraxas

 

Gnosticisme. Mot utilisé par les gnostiques pour désigner l'archonte des 365 cieux qui défendaient l'accès de l'ogdoade (les huit "divinités" du panthéon). Le mot archonte, qui sera développé dans une prochaine description, est un terme grec qui signifie à peu près "commander, être le chef".

Selon le système numérologique grec Abrasax a pour valeur totale 365 et serait donc en relation avec la totalité.

A 1
B 2
R 100
A 1
S 200
A 1
X 60

 

1+2+100+1+200+1+60= 365 

Basilide, considéré à tort ou à raison comme me premier des gnostiques, enseigna que l’Abraxas était le plus grand des archontes et quil présidait sur 365 archontes. Pour Basilide, le monde humains qui baigne dans le malheur et le péché est séparé du monde divin et du Bien par 365 cieux, quil faut franchir pour sélever vers lEsprit-Saint. Les archontes sont des "personnifications" ou des "esprits" des cieux.  L’Abrasax est parfois considéré comme une figure du démiurge, le créateur du monde matériel (à ne pas confondre avec Dieu, car pour les gnostiques, ce n’est pas Dieu qui est le créateur du monde physique, mais le démiurge avec l’aide de ses sept archontes).
 
Dans le système gnostique, le mot abraxas ou abrasax, formé de sept lettres, serait également une référence au chiffre sept correspondants ainsi aux sept planètes, aux sept archanges, aux sept archontes (l’hebdomadaire). Les sept archontes sont considérés comme les bâtisseurs du monde matériel, des entités ambivalentes, voir néfastes pour les humains, car pour les gnostiques ce sont eux qui emprisonnent l’âme humaine dans la matière; le monde matériel et de la chaire est celui du Mal.
 
 
Fragment amulette Abrasax
Fragment amulette Abrasax
 
différentes représentations de l'abrasax
différentes représentations de l'Abrasax
 
Talismanie : L'image associée à Abrasax, un homme à tête de bouc tenant un bouclier et un fouet, fut gravé sur des gemmes ou des pierres à amulettes. Sur les amulettes et les talismans retrouvés, l’abraxas est mentionné avec le nom IAO, qui est la forme grecque du dieu hébraïque Yahvé (IHVH ou IEVE).
 

" Pierre ou gemmes taillées de formes très diverses, sur lesquelles se trouvent gravé le mot Abraxas ou Abrasax, ou autres formules ou signes symboliques. — On les nomme aussi Pierres ou gemmes Basilidiennes, parce qu'elles étaient des symboles pour les Gnostiques.

Certains peuples les considéraient comme des amulettes magiques contre certaines maladies et contre les influences démoniaques. Une superstition, pourrions-nous dire éclectique, puisqu'elle est un mélange des croyances religieuses helléniques, égyptiennes et syriennes, crée même une figure panthéistique sous le nom de Jaobraxas. Du reste, ces pierres portent diverses empreintes : des figures cabalistiques, les signes
A et Q ou le mot IAQ, qui désigne l'Etre suprême. — Cf. Dictionnaire général de l'Archéologie et des Antiquités chez les divers Peuples, par E. Bosc.
"

                                         Ernst Bosc dans le Glossaire raisonné de la théosophie, du gnosticisme et de l'ésotérisme.